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De la méthodologie 2 - La déconstruction et l'approche institutionnelle (7/2)

Publié le par Scapildalou

J'ai oublié de dire l'essentiel sur un passage dans la brousse. Je l'ai dit, ou plutôt je l'ai laissé entendre : le peuple de la brousse auquel je jurai après quelque temps ne pas appartenir faisait la, petite guerre face à des milices de grandes ville soit-disant flottantes. Je jurais ne pas appartenir aux broussailleurs mais de fait, avec le recul, je sais aujourd'hui que je ne faisais qu'un. L'illusion vient de ce que nous pensions ne pas constituer une entité propre mais au final, de l'extérieur, pour ceux qui nous détestait, nous faisions figure d'un corps informe et unis. Sans m'en rendre compte, j'intégrais des groupes car mener la petite guerre me semblait chose normale. La chose barbare m'avait toujours intéressé de cet intérêt du pervers, celui consistant à voir de l'autre côté de la serrure pour observer l'interdit. Je n'en tire pas de fierté et je crois ne l'avoir jamais fait. D'ailleurs, peut-être est-ce là le seul côté positif de ma personne, le fait de n'avoir jamais tiré de réelle fierté de cette lutte, et de n'avoir jamais eu l'idée de le faire. Désormais et depuis longtemps, lorsque des immondes me racontent leurs combats dantesques, leurs déjections au coin d'une fleur aux couleurs argentés, je me tais et j'écoute.

J'ai donc rejoint la résistance. J'ai plusieurs campagnes à mon actif, des combats dont certains ont été rudes. Je peux seulement raconter mes nuits sans sommeil, mes peurs, nos fuites sur des sentiers, poursuivis par des hordes (sans savoir si elles étaient toujours à nos trousses ou pas). Pister des fantômes, faire le coup de poing, viser la carotide, se mourir à petit feu en détruisant. Je ne trouve rien de séduisant à raconter là, puisqu'il me semble, en dépit de la justesse de cette guerre, que tous ces actes allaient contre mon éthique, quoi qu'à l'époque, je n'avais pas encore de réelle conception de ce qu'il en retournait. Mais l'impression était là, sourdait, m'enlevait des rêves ; nous avons pleuré à la mort de nos camarades, laissé les nôtres se faire capturer, hurlé sur des prisonniers. Nous avons eu faim, nous avons crus devenir boue lorsqu'il pleuvait sans fin, partir en morceaux lorsqu'il faisait froid. J'ai saigné de fatigue, j'ai sué dans la chaleur de l'action alors que le temps était glacial, j'ai fermé les yeux de fatigue alors que le combat faisait rage, j'ai hurlé dans le calme, de douleur et de terreur. Nous n'étions plus personnes, juste tenu par la raideur des combats. Lorsque certains se vantent de leurs pseudos guerres, je les écoute et contrairement à certaines histoire dont je doute de la véracité, là, je ne doute aucunement de leurs mensonges.

J'ai été blessé plusieurs fois mais j'ai repris la lutte. Reprendre, voilà ce qui m'apaisait, et c'est alors que j'eus inscrit sur mon corps la devise de ma brigade, celle au sein de laquelle je servais : « jusqu'au dernier souffle ». Debout, toujours debout ; j'entends parler d'honneur, l'honneur est le dernier argument de ceux qui se cachent derrière des armées auxquelles les ils n'appartiennent pas. Quelle différence y-a-t-il entre des mercenaires et les armées des pays, qui utilisent les dominés de leurs peuples pour se battre face à nous, dominés par notre peur, mais vaquant d'une vie de brousse dure certes, mais sans leur oppression. J'y reviendrai plus tard.

Après plusieurs années de luttes à courir la brousse, tendre des embuscades et en subir, nous étions devenus sans trop nous en rendre compte de fins connaisseurs de la chose militaire. Nous n'étions que des militants, mais combattant armés, nous étions de fait devenus des militaires, mais pas des soldats : les soldats vivent de leur solde, ils sont mercenaires. Je suis toujours resté militant, aucun uniforme ne me sied. Après plusieurs années, des suites de blessures, j'ai été blessé lors d'un combat. J'ai été blessé dirai-je, au premier tiers de cette bataille d'un coup dur à encaisser. J'ai essayé de rester, et j'ai pris un autre coup, mortel celui-là. Plusieurs autres ont succombé, mes compagnons ont du fuir, me laissant gisant au sol. J'ai alors été capturé, mal soigné, convalescent des semaines et des mois durant. J'avais dans cette mauvaise situation, perdu toutes mes affaires, mes notes, mon quotidien, ce que l'on comprend pouvoir nommer sa liberté. Car encore une fois, la liberté n'est pas une simple représentation, elle est aussi un sentiment qui existe chez celui qui a vécu l'oppression : et je vécus alors l'oppression. Si proche du rien, je vivais sous une chape de plomb, obligé de m'astreindre à l'incarcération sous le joug d'une ville bien différente de celle que j'avais connu.

J'avais vécu dans deux mondes : le premier était mon ancienne ville, celle dans laquelle j'avais grandi, le second était la vie de la brousse que je ne considérais par vraiment avoir choisi mais au fond, j'avais appartenu à ce monde et devais bien considérer que j'avais laissé dans ces broussailles râpeuses un peu plus que des morceaux de peaux au bout des épines, mais aussi des rêves, quelques espoirs et des amis.

Prisonnier dans cette nouvelle ville, je fus très vite affecté à des tâches destinées à prodiguer des soins aux victimes que les nôtres faisaient, ainsi qu'aux victimes de notre camp, arrivant de temps en temps par poignées. On me signifia que je pourrai être ramené à ma ville d'origine mais après avoir fait mon temps de détention. Que pouvais-je dire ? J'avais de toute façon appris à me taire, un art bien peu connu de nos jours. La ville était fort salle – quel contradiction, eux qui nous accusaient d'être des malpropres ! Passons.

Je passais mon temps quotidien sous l'insulte. J'avais lutté contre ce type d'oppression, je l'avais dénoncé sans trop la connaître, voilà que je la subissais de plein fouet, au sens propre comme au sens figuré. En voulant lui couper l'herbe sous le pieds, j'étais tombé et devais à présent lui servir d'engrais : quelle terrible perspective... Je mangeais ce que j'avais à manger, ne sachant pas le quand serait le terme de ma détention, ni s'il existait réellement d'ailleurs. Je profitais de ma détention pour observer cette nouvelle ville, ce nouvel horizon bouché. Ici aussi des rituels sacrés avaient lieu mais ils étaient bien différents de ceux de ma ville d'origine. On disait ici que sans ces rituels, une ville s'effondrerait. On disait pareil dans ma ville d'origine, pourtant ils n'avaient pas grand chose à voir. Ici, marcher sur les fils dans la rue était interdit, ce serait donner la mort aux histoires des autres. Pourtant dans ma ville d'origine, on marchait sur les fils. D'ailleurs, les rues ici étaient de ce fait bien plus étroites, puisque des congères de fils empêchaient tout passage et bouchaient certaines routes. Ici, les grandes places étaient interdites : c'eut été déséquilibrer la ville, en déstabiliser son assise. Mais dans ma ville d'origine, je l'ai raconté, de grandes place existaient à intervalles irrégulier. On disait là bas, que c'était une façon de maintenir l'équilibre de la ville.

J'ai, lorsque ma convalescence fut finit et que j'eus à soigner les blessés, essayer de mettre les locaux face à ces contradictions, mais ma parole n'avait pour eux aucune valeur. Je n'étais à leurs yeux qu'une pauvre hère égarée, sale et puante, vêtue de loques, au regard sombre et destructeur.

Les habitants des deux villes avaient des histoires pour expliquer les origines de leurs citée. Chacun affirmant que leur ville était apparue avant toutes les autres, je dois dire que j'ai renoncé à me poser la question de savoir laquelle était la plus ancienne ; c'était mettre en œuvre la précédente méthode. Lorsqu'une question ne peut avoir de terme, lorsqu'elle n'est plus un problème mais une fin en soi, c'est qu'elle est destinée à offrir une réponse en son sein. Savoir quelle ville était la plus ancienne offrait aux passions un terrain d'affrontement : c'est que les passions se retrouvaient sur ce terrain, et surtout qu'elles pouvaient ainsi faire taire d'autres passions : les miennes, par exemple.

J'avais cru comme tous les habitants de la brousse que l'on pouvait faire abstraction de tout passé. « ce que nous vivons, on nous l'a appris ; celui qui ne veut se défaire de ces apprentissages est oppresseur en ce qu'il refuse de se défaire de ce qui en lui marque l'oppression et fait l'oppression. En portant les mécanismes de l'oppression qu'il ne veut faire taire, il est image de l'oppression, donc reproduction de celle-ci ». J'avais cru à ça, mais je devais faire marche arrière. Si nous avions appris à porter l'oppression, ce n'était pas pour autant qu'il ne fallait plus rien apprendre. D'ailleurs les méthodes avec lesquelles ces choses étaient dites n'avaient, je l'ai dit, rien à envier aux sacrifices sous les statues de l'avenue de la vérité.

Je ne vais pas rentrer dans les détails mais ce qu'il faut retenir c'est que dans tous les cas, les explications que l'on me fournissait finissaient inlassablement par les raisons pour lesquelles « nous en sommes arrivés là ». De par ma nouvelle occupation faite de nosographies, j'ai compris que l'on pouvait traiter les manifestations d'un monde comme on pouvait traiter les symptômes d'une maladie. Mais les manifestations d'un monde, c'est-à-dire tout ce qui en lui est apparent sont bien plus complexes que les symptômes d'une maladie, épars et entretenant entre eux des liens simples facilitant la médecine. D'autre part, si autant que d'autres manifestations les symptômes d'une maladie ne parlent pas, on les fait parler, il est tout de même bien plus facile de tenir en commun un discours à leur endroit. La fièvre, c'est de la fièvre. Ceci dit, je me rendis compte assez rapidement que pour les symptômes et les maux bien plus complexes, les médecins peinaient plus souvent qu'à leur tour à se mettre d'accord sur un diagnostic commun. Alors que dire lorsqu'il s'agit des manifestations si complexes d'un monde ou d'une société ?

Enfin les médecins éprouvent bien plus de confort à trouver les origines d'une manifestation symptomatique ; d'ailleurs s'ils ne trouvent pas l'origine d'une maladie, est-ce si grave ? Dans l'essentiel des cas, non. Mais lorsque apparaît une pandémie, ils se doivent de dresser la généalogie, jusqu'à trouver le patient zéro et les causes de sa contamination. Le travail est alors tout autre que lorsqu'il faut traiter un rhume.

Mais comment traiter la généalogie d'une morale, ou celle d'un savoir ?

En ce cas, le travail ressemble bien plus à celui d'un archéologue qu'à celui d'un médecin. Les symptômes de la vie et du passé d'un monde ne sont pas des éruptions cutanées, des céphalées ou de la fièvre mais des traces de ce qui a été réalisé. Les traces de ce qui a été réalisé témoignent d'activités collectives, ces activités collectives n'ont été mises en place que dans le cadre d'idéologies et de rapports aux monde. Nous avons déjà évoqué brièvement ce sujet. La personne qui étudie son monde, pour en comprendre les manifestations, doit donc à la fois faire une généalogie, creuser sous la surface pour faire ressortir les ruines. La surface ici, ce sont les dires, les écrits, les œuvres, bref, toutes les traces matérielles et immatérielles qui sont collectés par la personne qui investigue son monde.

Au début, je comparais ce qui fait un monde aux traces de sédiments faisant le sol : toutes les activités et réalisations se déposeraient les unes sur les autres, couches par couches, léguant sous nos pieds un sol portant les traces du temps. L'image est simple mais elle manque de réalisme sur un point majeur. En effet, les couches du sol ne s'influencent pas nécessairement les unes et les autres tandis que l'action qui a eu lieu il y a plusieurs décennies peut toujours impacter notre mode de vie. L'image de la généalogie est donc plus proche même si elle ne rend pas nécessairement bien compte de ce phénomène. Une image plus adéquat serait celle de l'arbre, dont les tranches permettent de compter les ans et d'étudier les événement météorologiques ayant concouru à sa croissance. Une autre image serait celle des neurones dans un cerveau, poussant leurs connexions dans tous les sens en fonction de ce que l'on réalise comme activité ; cessant leurs connexions lorsque des réseaux ne sont plus activés – et là aussi il ne s'agit rien d'autre que de la marque du social, et non celle du corps.

Le monde n'est donc pas une succession de traces, mais un agencement de traces. Qu'est-ce que ces traces ? Elles sont la transfiguration et la condensation d'histoires collectives se renvoyant les unes aux autres. Et, comme tout symptômes, ces traces ne parlent pas, on les fait parler. Qui, 'on' ? L'interprète. Nous sommes tous des interprètes au double sens du terme ; à la fois nous sommes en représentation, comme un interprète au sens d'acteur, d'un autre côté nous sommes des interprètes au sens de traducteur.

Dans un premier cas, le lien interprètation-représentation-acteur renvoie à des conceptions psychosociales, à savoir de la façon dont naissent des idées qui peuvent avoir (ou non) pignon sur rue, s'imposer comme des idées naturelles. Ces représentations ne sont rien si elles ne sont pas activées dans des jeux de pouvoir-savoir sociaux par des acteurs bien souvent collectifs. Mais ces acteurs peuvent aussi être des acteurs individuels. Je prends un exemple simple : la façon dont une personne raconte sa vie. Cette histoire peut-être raconté de différentes façons, parfois contradictoires, sans jamais cesser d'être vraies (il ne faut pas oublier que ce texte possède une forte dimension autobiographique). Après tout, le mensonge est une histoire vraie.

Ce constat renvoie à l'autre pendant de l'interprétation, sous son versant de la traduction. La traduction entraîne à la fois de la perte, mais aussi de la créativité. Traduire, c'est entamer un deuil, comme toute action par ailleurs, qui ne peut avoir de fin sinon par le fait de faire un deuil de ce deuil. Parler, c'est perdre sans cesse et sans cesse se confronter à l'impossibilité de la traduction. La langue manie des symboles dont l'origine se trouve dans la séparation et la perte de l'autre, et notre propre asservissement à cette langue. Nous en sommes les sujets, les déterminés, incapables que nous sommes de faire ce pour quoi le deuil est fait, incapables que nous sommes de faire le seul deuil pour lequel tous les deuils sont en principe faits : notre propre fin.

Les traces sont ainsi des cris poussés par les mains de ceux qui ont fait ces traces, ce sont des deuils finis par d'autres deuils. Pourquoi une action a-t-elle pris fin est une question peut-être plus adéquates aujourd'hui, dans ce monde où la déformation du darwinisme par les ennemis du darwinisme fait se déformer notre pensée dans un fonctionnalisme absurde et conduit à faire souffrir nos oreilles à l'audition de cette question nauséabonde « à quoi ça sert ? »

Encore une fois, cette question est en soi une réponse, une forme idéologique qui s'ignore. Nous préférons notre déformation idéologique consistant à mettre de la temporalité de façon à rompre avec tout téléologisme : quand est-ce que ça a commencé ? Quand est-ce que ça a fini ? Ici, se créé du temps, de l'histoire et du récit. Et les traces prennent leur places.

Mais dans quel cadre alors ces places existent-elles ? Pour le dire autrement, la société se construit-elle dans un flux continue et insaisissable ou bien se construit-elle en fonction de cadres ? [la lectrice ou le lecteur ayant bien lu les chapitres précédents, saura que dans cette question se trouve une réponse]

Nous avons décrit plus tôt le langage et nous venons d'appuyer sur la dimension majeur du langage qui est celle du pouvoir, de la façon dont il porte un savoir. Mais il serait nécessaire aussi, dans une perspective foucaldienne, d'insister sur le fait que le langage est incluant, et donc excluant. Où ? Quand ? De quelle façon ?

Le langage existe dans des manières de parler. Ces manières de parler incluent des rituels de communication et d'interaction, incluant des dimensions symboliques et des rapports de pouvoir, mobilisant des imaginaires et la matérialisation de ces imaginaires sous forme de décors (décor = dogme, comme le souligne Pierre Legendre). Tous ces décors montrent les places revenant à chacun, et indiquent les marges, c'est-à-dire les exclusions partielles ou totales de tout un chacun. Dans la façon dont tout ceci est évoqué, nous parlons de discours. Or où, donc, sont produits ces discours ? Ils sont produit dans une instance, c'est-à-dire dans un lieu où tout se tient. Le lieu où 'tout se tient' qui produit ces discours et [in-]valide les imaginaires, le pouvoir, les possibles et interdits, nous le nommerons le lieu où les choses se tiennent et s'instituent. Plutôt que d'user de cette périphrase, nous parlerons d'institution.

L'institution est l'instance, le lieu, où tout se tient, où la société se construit. La société ne flotte pas dans l'air, comme les idées chez Hegel. Toute société n'est pas dans la nature. La société est la concentration d'institution. Ces institutions forment des réalités, elles se matérialisent dans des instances que l'on nomme des organisations. Les organisations sont le lieu où se jouent les rapports de force, mais les institutions sont les lieux où se produisent les imaginaires, les discours, etc. A l'école, il y a un discours qui est soutenu, et l'élève qui ne s'y astreint pas sera un cancre. Le discours au sein de l'hôpital, le discours du médecin est lui aussi très marqué. Le médecin parle, et accessoirement, ce discours fait. Si le médecin dit que vous avez un cancer alors que vous veniez parce que vous vous demandiez pourquoi vous toussiez, vous n'êtes plus grippé, vous êtes de facto cancéreux. On ne peut plus performatif. Et si un autre médecin dit qu'en fait il s'agit non d'un cancer mais d'une infection rare et plutôt bénigne, alors les deux médecins vont débattre. Ils débattrons de votre corps, de vous, alors que vous serez au final le principal exclu de cette conversation. Au passage, je vous souhaite bon courage si vous êtes dans ce cas.

Cet article visait ainsi à apporter deux nouvelles grilles de lectures, deux avancées dans ma façon de cheminer, c'est-à-dire dans ma méthode :

-d'une part, la société est une construction (avec ce que cela implique en termes d'analyse de l'activité au sens archéologique, généalogique du terme – apports qui m'ont été permis par la psychologie du travail moderne, post-marxiste, telle qu'Yves Clot, à la suite de Vygotsky, lui même à la suite de Lénine et lui-même à la suite de Marx, ont pensé la pratique)

-d'autre part ces constructions n'existent et ne prennent place que dans des instances donnant forme aux possibles des dits, et donc aux impossibles des interdits : les institutions.

Analyser un fait avec ces deux grilles permets de donner une histoire, la contextualiser, c'est-à-dire mettre ce qui va avec le texte (con-texte), le texte étant un mot tiré du latin textus (textus ayant donné textile = un chose tissée de fils). Le fil devient le lien, le rapport de filiation. Analyser une société, c'est par le biais d'une approche généalogique tisser des fils entre un objet, des personnes, des entités, et les symboles auxquels ils s'attachent.

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