Yann LeCun : chercheur en intelligence artificielle ou chercheur avec une intelligence superficielle ? 4-Conclusion

En conclusion Yann LeCun est le représentant idéal de son idéologie d'appartenance. Il se place dans des sciences techniques qui évacuent l'homme et la dimension humaine.

Faiseur d'algorithmes, il code dans le langage de la déshumanisation, celle de la réification (voir Honneth, 2007). Il ne va bien évidemment pas critiquer ceux qui le paye, il ne va pas critiquer l'idéologie pour laquelle il travail. Mais au moins, il permet de réfléchir à la science, au progrès et à ce dont il est incapable de réfléchir : à l'autre.

Cette interview au sein d'une émission par ailleurs intéressante nous permet donc d'envisager plusieurs éléments :

-La technologie actuelle, repose sur la mise en place d'un programme de constitution du langage en terme de codes : le langage parlé est celui des codeurs

-toutefois le langage, s'il est le reflet de ceux qui produisent la technologie n'en est pas moins le support de l'émission d'un discours. Ce dernier « relève » de l'idéologie de ceux qui disposent des moyens d'organisation des programmateurs (LeCun n'est pas facebook et sans eux il n'est rien – même si facebook a eu besoin de LeCun – s'il avait refusé son aide, l'entreprise aurait eu recours à un autre chercheur, mais le nombre de chercheur est presque illimité, tandis que le nombre de capitalistes, lui, ne l'est pas)

-l'idéologie sert de voile et sous le discours idéologique se déplace ce qui délimite les possibles, comme un fleuve charrie des alluvions. Ce discours s'articule en des jeux, ce que d'une certaine manière Wittgenstein appelait des « jeux de langage ». Ces jeux sont des liens entre des éléments ; ces liens semblent évident mais une analyse poussée prouve que leurs relations sont des constructions